Actualités Innovation à la Québécoise
Chaque matin à sept heures et demie, la lourde moto Suzuki pétaradante annonce déjà de loin la venue de Sylvain Piché. «Un peu de style rockeur a aussi sa place dans la paisible ville de Plessisville» dit en riant le quadragénaire de 49 ans. Le directeur technique et copropriétaire d’EPP Metal se sent visiblement bien aux portes de Québec City. La petite ville canadienne qui dénombre 6.700 habitants est à 95 kilomètres, Montréal est environ deux fois plus éloignée. «La distance parfaite» déclare Piché. «Les villes offrent une diversité culturelle et gastronomique, tandis qu’ici hors les murs règnent le calme et la nature.»
La Province de Québec est le fief du Canada francophone. Le français est la langue officielle, l’anglais arrive plutôt loin derrière. Sylvain Piché y est né. Il y a repris voilà plus de dix ans EPP Metal, l’entreprise de taille moyenne de son père, conjointement avec ses partenaires Guy Coté et Karine Gouin. L’entreprise compte aujourd’hui près de 50 employés – mais tout a commencé par une entreprise exploitée par une seule personne dans le garage de Sylvain Piché père.
Dans les années 1970, Paul Piché a commencé à travailler le cuivre et le métal. Il a progressivement développé son entreprise, qui produit aujourd’hui des composants de série en tôles d’acier, d’aluminium ou d’acier spécial. Y sont par exemple fabriqués des portes, des parois latérales ou des panneaux arrière d’armoire électrique. Le concept des Piché: produits livrés clé en main d’un seul fournisseur, qui ne se limitent pas aux métaux.
Sylvain Piché dans les ateliers de production de l'EPP.
Le mariage parfait
«La croissance est évidemment souhaitable, à condition qu’elle ne se fasse pas trop vite» c’est ainsi que Sylvain Piché résume la stratégie d’EPP Metal. «Nous voulons rester une entreprise familiale de taille maîtrisable, c’est en cela que réside notre force.» Une excellente qualité, une fiabilité élevée, une précision extrême, un haut débit – tels sont les exigences que les canadiens s’imposent à eux mêmes ainsi qu’à leur travail. Bystronic est en cela le partenaire idéal. «La surveillance de process en une fraction de seconde ainsi que le contrôle qualité nous confèrent la sécurité et la confiance requises» explique le chef d’entreprise alors qu’il traverse les halls de production en jeans et Converse.
Il s’y trouve deux presses plieuses Xpert de Bystronic, l’une avec une force de pliage de 180 tonnes et l’autre de 320 tonnes, une presse plieuse Xact de 100 tonnes ainsi que deux installations à laser à fibres optiques, respectivement de 3 et 4 kilowatts. Piché décide alors au cas par cas, quel laser produira son travail avec le meilleur rendement énergétique. L’objectif sous-jacent est clair: réaliser des économies.
Des process automatisés de découpe, pliage et chargement/déchargement auraient certes réalisé le travail beaucoup plus rapidement et efficacement. «Un véritable luxe si l’on n’a pas besoin de réfléchir aux procédés» dit Piché. «Or, la communication, le service et une maintenance fiable sont tout aussi importants. Nous étions dès le début personnellement investis dans ce partenariat et intimement liés. Dans un certain sens, nous avons presque épousé la famille Bystronic» affirme Piché souriant. «Et notre mariage est parfait.»
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